Textes : Rémy Desquesnes Le Mur de l’Atlantique n’était pas qu’un simple bluff, comme l’a
présenté le maréchal von Rundstedt après la guerre, très probablement
pour justifier sa propre défaite face à l’assaut des Alliés, au cours
de l’été de 1944.
Certes, la fortification était inachevée et sans profondeur
mais le système défensif alignait tout de même, sur le rivage de
Normandie, près de deux mille ouvrages en béton, des centaines de
canons et des millions de mines.
Tout en présentant des formes très standardisées et un matériau
unique, les blocs de béton remplissaient dans le plan de défense du
littoral élaboré par le commandement allemand des fonctions variées
(transmission, détection, observation, tir au loin, commandement,
radioguidage, magasins, ateliers, casernements…). A proximité des
ouvrages du Mur de l’Atlantique, système édifié pour empêcher un
débarquement anglo-américain, certains bunkers comme les bases pour
vedettes rapides du Havre et de Cherbourg ou encore les installations
liées au lancement des armes secrètes (rampes de V1 ou bases de
lancement de fusées V2) avaient eux un but offensif.
En 128 pages, ce livre invite le lecteur à découvrir les
bunkers les plus intéressants de la côte normande et des îles
Anglo-Normandes tout en précisant le rôle des principaux ouvrages au
moment de la grande opération de débarquement allié, du 6 juin 1944.
Photos : Hervé Ronné