Ne boudons pas notre plaisir : Le numéro d'été de la revue Armen propose une note de lecture de Daniel Morvan sur Hitler, mon père et moi. De 1987 à 2002, j'ai publié une bonne cinquantaine d'articles dans cette revue et je commençais à trouver bizarre que mes livres publiés depuis n'y bénéficient, au mieux, que de quelques lignes et, le plus souvent, d'un silence total. Ce qui est certain (j'ai vérifié), c'est que Daniel Morvan ne les avait pas reçus - quitte à ce qu'il choisisse de ne pas en rendre compte.
Pour ne rien gâcher, Daniel Morvan n'émet pas de réserves, alors qu'il lui aurait été si facile de dire (comme je l'ai déjà régulièrement entendu) : "on se perd dans les ancêtres et les associations pacifistes". Trop souvent, les rédacteurs de notes de lectures éprouvent le besoin de tempérer leurs remarques positives par quelques banderilles plus ou moins bien plantées au passage. Il est des critiques fort justifiées, même si les auteurs ont parfois du mal à les admettre "à chaud". Il en est d'autres qui relèvent d'une certaine paresse intellectuelle. Que l'on me reproche d'avoir abusé de formules du style "sa fille Tessie épouse Hermann Oelrichs (1850-1906), représentant de la compagnie maritime qui relie Brême à New-York et cousin de mon arrière grand-mère" soit, mais qu'on veuille bien me faire crédit d'en avoir revendiqué et justifié l'usage et qu'on démontre ainsi qu'on a lu le livre autrement qu'en diagonales.
Mais reconnaissons aussi que la place aujourd'hui faite aux livres dans les médias est telle, eu égard à la production, que la moindre mention, aussi négligée soit-elle, ne peut être que bénie. Elle laisse une chance au lecteur potentiel un peu curieux de savoir que le livre existe. C'est dire qu'un article comme celui de Daniel Morvan est précieux.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.