Les archives de mon père sont pleines de courriers revenus avec la mention « inconnu à cette adresse » (ce qui explique, peut-être, une partie du grand plaisir qu’il a pris à lire l’ouvrage Kressmann Taylor portant ce titre). Elles sont pleines, aussi, de documents concernant des de Beaulieu, du passé ou du présent qu’il collectionnait comme d’autres les papillons (à ceci près que je ne connais pas de collectionneur de papillon qui ne range pas soigneusement ses trésors). Je vais donc, au fil de mes découvertes, allonger cette note de toutes les fausses pistes qu’il a suivies et dont certaines ne manquent pas d’intérêt en elles-mêmes. Cela s’appelle « Fausses pistes ». Cela pourrait aussi s’appeler : liste des Beaulieu avec qui je n’ai rien à voir.
Léonor de Beaulieu de Belthomas, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem et premier chef d’escadre des galères du Roy, fut pourvu de la commanderie de La Feuillée, dans l’évêché de Quimper, le 15 juin 1691. Il mourut vers 1702. Il était aussi grand-croix de l’ordre de Malte, ce pour quoi il avait dû prouver huit quartiers de noblesse. Ses armes étaient d’azur au lion d’argent accompagné de neuf besants d’or (4, 2 et 3). Conservateur bénévole des réserves biologiques de Bretagne Vivante-SEPNB dans les monts d’Arrée (où se trouve La Feuillée) et ancien chef d’escadre des galères de l’éducation nationales, je ne place pas par hasard Léonor de Beaulieu en tête de la liste. (Sources : Guillotin de Corson, Les Templiers et Hospitaliers de Bretagne, Nantes, 1902).
Famille de Beaulieu, originaire de Lanrivain où elle avait son manoir. Ses armes était d’azur au lion d’argent. (Sources Henri Frottier de la Messelière, Le pays de Quintin. Association Bretonne, Saint-Brieuc, 1947).
La famille de Beaulieu possédait une maison au 13 de la rue Saint-Melaine à Rennes en 1659 (Sources : P. Banéat, Le vieux Rennes).
Marie Beaulieu n’a pas de particule mais elle mérite d’être retenue. Elle nous est connue par un document du XVIIe siècle, « Déclaration du démon Lorou, qui possède Marie Beaulieu, exorcisée par le R. P. François Alange, jésuite. » (Sources Manuscrits de la Société des antiquaires de Picardie, Ve série, 1" carton, pièce 5).
Il y a un certain nombre de Jacques de Beaulieu au catalogue ! Depuis le chirurgien un peu louche dont il existe plusieurs portraits et même des représentations de ses opérations (avant d'opérer un arstocrate, ce dernier payait des pauvres pour vérifier si le chirurgien était habile), jusqu'à ce conseiller du Roy et secrétaire au Conseil d'état au sujet duquel mon père avait acquis un parchemin daté du premier janvier 1586 attestant ses services (voir la reproduction ci-contre et ci-dessous).
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