L’actualité nous offre parfois d’utiles rapprochements – à condition de les faire. Ainsi, en ce début de semaine, je ne peux m’empêcher de trouver un lien entre un fait divers survenu en Allemagne et la mise en application d’une décision du gouvernement italien.
Á Berlin, la tête en cire de la statue d’Hitler présentée dans le nouveau musée « Madame Tussaud » de Berlin a été arrachée par un ancien policier. Les réactions dont j’ai eu connaissance insistent sur l’injustice qui serait faite aux Allemands qui n'auraient pas le droit de montrer Hitler comme peuvent le faire d’autres « musées » dans le monde. Outre le fait que le terme musée est abusif pour désigner une entreprise purement commerciale (d’où mes guillemets), il me semble que l’on ne peut banaliser Hitler (et tout criminel de guerre) en en faisant un personnage historique comme les autres. Placé dans une galerie de célébrités, il bénéficie de leur proximité autant que de l’ignorance contemporaine. Si la direction du musée avait un soupçon de conscience, elle aurait deux voies à explorer. La première consisterait à rechercher le meilleur moyen de rappeler les conséquences du nazisme (pourquoi pas un uniforme fait avec les photographies des camps de la mort ?). La seconde pourrait rechercher, avec l’aide de quelques humoristes, la présentation la plus dévalorisante qui soit du dictateur, sans pour autant en faire un simple personnage comique mais pour interdire la moindre forme de valorisation.
Á Rome, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre sa politique de contrôle des Roms. La police italienne a commencé à relever les empreintes digitales des Roumains vivant dans des campements. Chacun d’eux fait l’objet d’une fiche précisant son origine et sa religion.
Á vous, maintenant, de trouver un lien avec le livre qui fait l’objet de ce blog et, par exemple, la condamnation de mon père à Berlin pour, entre autres, la diffusion d’un message écrit à Rome.
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