Une longue pratique des séances de dédicace m’a depuis longtemps vacciné contre la faible affluence que je peux susciter, aussi bien dans les librairies que les salons qui ont la gentillesse de m’inviter. Mais cela ne suffit pas à me décourager et j’accepte les invitations, dès lors que j’ai la certitude que je rencontrerai quelques auteurs sympathiques à mes côtés, ou, tout simplement, que le libraire qui m’accueille a fait quelques efforts de promotion.
En fait, il est rare que ces séances ne soient pas l’occasion de rencontres instructives, passionnantes, émouvantes. Ainsi, l’autre jour, j’ai eu la bonne surprise de reconnaître – à sa voix puis à son visage guère changé – une ancienne élève, perdue de vue il y a 27 ans… Elle était accompagnée de sa fille et je me suis miraculeusement retrouvé devant mon élève, non seulement parce qu’elle en avait l’âge et le sourire mais surtout parce qu’elle me posait les questions les plus justes, les plus fines qui soient. Il se trouve que j’ai gardé un souvenir très fort des élèves que j’ai eu dans les années 1970-1985. Une génération pleine de curiosité, de générosité. Comment ne pas être ému d’en retrouver l’image intacte à l’heure où je présentais un livre traitant de la transmission ?
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