Il y a quinze jours, la salle des ventes de Saint-Brieuc a dispersé un certain nombre de documents d’archives. Parmi eux, on trouvait une pièce ainsi présentée : Affaire de Saint-Paul - du Bois de la Motte – 1453. Enquête de la cour de Rennes pour le sieur du Bouays-La motte vers le sieur de Sainct-Pou(l) touchant les prééminences de la paroisse de Plouer. 2 documents
1455 et 1457. Enquête de la cour de Rennes sur le même sujet (problèmes de tombes). 4 actes. L’ensemble des 6 actes de 58 p. in-4° et qqs feuillets blancs (rongeures avec perte de lettres à 2 ff. qqs passages délavés). Sur un papier filigrané à la tête de bovin. Rédigés par un officier de justice de Beaulieu. Dans la période, Jean de Saint-Paul, chambellan du Duc François II est l’auteur d’une “Chronique de Bretagne”. 150-200 €.
Voici donc un de Beaulieu, breton et officier de justice au milieu du XVe siècle. Fallait-il acheter pour autant le parchemin ? Il n’aurait rien ajouté de plus en matière d’information. Pas plus que tous ceux, achetés autrefois par mon père et dont pas un, en fait, ne doit concerner un ancêtre… Á moins que… à moins qu’un jour les déductions et traditions orales qui conduisent à remonter jusqu’à César de Beaulieu, pasteur à Quintin, ne s’effondrent au profit d’une autre origine. Nul besoin de nominations et de contrats dès lors que n’y figure pas les parents du capitaine « Franciscus Carolus de Beaulieu » qui va se marier à Dantzig en 1707 et mourir à Braunsberg en 1725. Le trou malencontreux dans les registres de baptême où devait figurer ce fils de César de Beaulieu (il y a une sorte de logique calendaire des naissances) n’interdit rien sauf de conclure.
23 mars 1598 : Noble homme Jacques de Beaulieu, conseiller du Roi et sa fille, Marguerite.
Début XVe siècle, noble homme Evrard (?) de Beaulieu, vente d'un marais.
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23 mars 1598 "Contrat de mariage de ma fille", noble homme Jacques de Beaulieu.
1586. Jacques de Beaulieu, conseiller et secrétaire du Roi, grand audiencier de France.
1553. Jacques de Beaulieu, conseiller du Roy et secrétaire du Roy (Signé Henry).
Mais mon père n'a pas pu (voulu ?) acheter pour 35 Francs (1970) à l'expert Gaston Saffroy, la lettre écrite en mars 1730 par le Sr. d'Hizy à M. le Gouverneur faisant part, entre autres du décès aux Isles Sainte Marguerite de Michel de Beaulieu, dit La Jeunesse.
De même qu'il n'a pas pu acheter car il était dans une archive publique l'acte concernant un Morbihannais, nommé de Beaulieu, "mineur perpétuel par imbécilité d'esprit".
On me pardonnera, j'espère, cette façon un peu longue de souligner à quel point tout cela est bien vain. Mon père n'en jouait pas moins et, né de père invisible, il ne voyait sans doute aucun problème à compenser ses manques par d'invisibles ancêtres rêvés et le ressassement du nom du père...
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