Vers 1956, mon père s'est lancé dans l'édition de cartes postales en noir et blanc de Paris. C'est ma mère qui était ensuite chargée de les déposer dans les hôtels où les touristes étaient hébergés. A elle aussi de repasser ensuite pour récupérer les gains et les invendus. Je ne suis pas sûr que l'affaire ait été très rentable (j'ai aussi édité, sans grand succès, quelques cartes). Il en reste un certain nombre que je me fais un plaisir d'offrir systématiquement comme marque-page à qui vient aux dédicaces organisées ici ou là (il est aussi possible de repartir avec des tirages couleur de photographies publiées dans le livre).
Une bonne vingtaine de photos différentes (j'ai retrouvé les plaques en verre) ont été utilisées en divers formats (d'où les répétitions). J'en reproduis l'essentiel ci-dessous. On ne fait pas plus classique et moins fantaisiste. Pourtant, ces cartes ne manquent pas de charme pour ceux qui ont connu Paris dans ces années là. Ces années pendant lesquelles mon père trouvait son bonheur chez les bouquinistes des quais. Ces années d'avant le grand lessivage des monuments organisé par André Malraux. Ces années où pratiquement toutes les voitures étaient aussi noires que les monuments. Ces années où les autobus à plateforme m'emmenaient du Louvre au quartier latin en passant devant la Conciergerie - regardez bien l'autobus, sur le pont, je suis dedans.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.