Que ceux qui n’ont pas aimé l’embrouillamini généalogique de la première partie du livre passent leur chemin. Ce qui suit est du même genre. Que ceux qui aiment deviner des romans derrière un nom, deux dates ou un bref récit tentent leur chance !
On trouve beaucoup de militaires dans la famille, mais bien d’autres métiers aussi. Des juges et beaucoup de commerçants, mais même un franciscain (Franz, 1738-1794), un pasteur (Karl Joseph 1745 – 1821) et une suivante (Suzanne, née en 1869) de l’Impératrice d’Allemagne Augusta-Victoria qui, n'aimant ni les catholiques ni les étrangers, choisissait ses dames d'honneurs dans des milieux protestants de l'Allemagne du nord. C’est sans doute à son intention que l’Empereur Guillaume II a dédicacé la photographie qui trainait dans les papiers de mon père.
Franz (1709-1760), le père du franciscain était orfèvre et l’un des deux fils de Fransciscus Carolus Chales de Beaulieu (enterré sous ce nom à Braunsberg en 1725). L’autre fils, Johann Karl (1715-1757) était, comme nombre de ses descendants, un commerçant.
Ce n’est qu’en cherchant bien qu’on peut trouver des créateurs dans la famille et ce sont des créatrices. L’une, Élisabeth (Anna) Chales de Beaulieu (1863-1946 – les sites Internet disent 1861), fut artiste peintre. Mon père lui envoya des tubes de peinture en Allemagne de l’Est où elle finit misérablement sa vie. Elle résidait à Berlin, ne s’était jamais mariée et était la sœur de la suivante de l’Impératrice et la cousine germaine de mon grand-père qui possédait de nombreux tableaux peints par elle dans la maison familiale.
L’autre créatrice est donc cette
Gertude (ou Gertraut) Chales de Beaulieu qui a laissé une trace dans la
littérature allemande. Elle est née le 17 mars 1846 et décédée le 22 décembre
1902. Elle est la sœur de Franz-Martin (1857-1945), et l’un des officiers qui
s’opposa à von Trotha lors de la guerre contre les Hereros. Elle a écrit un certain nombre de romans et de
récits dont trois sont encore parfois cités : Spanische Frühlingstage: Eine Wanderung auf der iberischen Halbinsel,
(1885), Das weibliche Berlin Bilder aus
dem heutigen socialen Leben, (1892) et Alte
und neue Menschen, (1901). Elle apparaît en particulier dans le
livre de Petra Budke et Jutta Schulze sur les femmes écrivains de Berlin et son
portait y est reproduit (Schriftstellerinnen
in Berlin 1871-1945, Berlin 1995).
En cherchant sur Internet des éléments biographiques, je suis tombé sur un extrait de la page 219 du Biographisches Jahrbuch und deutscher Nekrolog (Anton Bettelheim, etc., 1905), ouvrage donnant une notice nécrologique de la jeune femme et signalant qu’elle était issue d’une vieille famille originaire de Touraine !
Confusion avec la Bretagne ?
Témoignage trouvé dans l’un de ses livres autobiographique ? Qui relira
les œuvres complètes de Gertraut de Beaulieu pour savoir si elle en dit plus ?
Après tout, Fransciscus Carolus Chales de Beaulieu, venu de Bretagne, de
Touraine ou d’ailleurs et mort en 1725 n’était jamais que le grand-père de son
grand-père…
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