De Monfreid à Malzahn

Soyons, aujourd’hui, un peu futile, histoire de donner une idée du contenu de l’enveloppe « Monfreid ». En 1989-1991, mon père a entretenu une correspondance non négligeable avec Amélie Dubarry, née en 1921 en Somalie et fille d’Henry de Monfreid (1879-1974), aventurier et écrivain qui a aujourd’hui son musée à Ingrandes dans le Berry. En effet, Henry de Monfreid avait épousé une Allemande, Armgart Freudenfeld avec laquelle mon père avait un lien généalogique et il écrivait donc à sa « Chère cousine ».

Des longues lettres où se bousculent des dizaines d’ancêtres, je ne retiendrai que l’histoire du lointain Helmuth Burchard Hartwig Baron de  Malzahn comte de Plessen (1727-1799) qui était né à Kummerow, ce qui signifie « pré du chagrin ». Il décida de donner le nom de Freudenfeld – pré de la joie – à ses sept enfants naturels. Une seule de ses filles, Sophie, fut légitimée et porta le nom de Malzahn ; elle épousa un officier de l’armée de Napoléon Gaétan de Viaris avec qui mon père a aussi correspondu. Mais en 1962 encore les Malzahn ne voulurent pas encore inclure dans leur généalogie les descendants des Freudenfeld.

J’ai gardé pour la fin le lien qui permettait à mon père de considérer qu’il pouvait revendiquer un cousinage avec Armgart de Monfreid et ses enfants. Elisabeth Freudenfeld, née en 1864 à Chybo, s’est mariée avec Louis Hewelcke, un cousin de Pauline de Beaulieu, l’arrière grand-mère de mon père !