Le principe était simple : à chaque sortie d’un nouveau timbre, une épreuve de luxe (en fait des timbres à tirage limité) était remise en cadeau à quelques hauts personnages de l’Etat, dont le ministre des Postes. Quelle en était la valeur ? Environ 15.000 euros par an. C'est ce qu'a révélé Martin Hirsch dans son dernier ouvrage "Pour en finir avec les conflits d'intérêt".
Mon père adorait les timbres. Il a d'ailleurs laissé des quantités de timbres neufs sur des thèmes qui le touchaient (guerre de 1914 ou amitié franco-allemande en particulier) mais qu'il avait oublié d'utiliser. Sont-ils toujours valables ? Et l'histoire que mon père m'a justement racontée à propos de timbres , est-elle encore audible ?
Un instituteur alsacien occupait aussi, comme c'était souvent le cas, des fonctions de secrétaire de mairie. Quand, pour gagner du temps, il confiait une lettre à un enfant pour la remettre à un habitant d'un village éloigné du bourg il prenait soin de déchirer devant lui un timbre neuf afin de ne pas contrevenir au monopole de la distribution du courrier exercé par la poste.
Ainsi vont les conflits d'intérêt et la valeur que les hommes accordent aux timbres.
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