Ne cherchez plus ! Retrouvez désormais le blog de Mon père, Hitler et moi sur le nouveau site que j'ai créé ici.
Vous pourrez même y trouver, en feuilleton, le texte du livre, revu et augmenté, à télécharger gratuitement.
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Rédigé à 19:26 dans Auteur | Lien permanent | Commentaires (0)
Les heureux germanophones pourront désormais trouver une trace de mon père sur le site consacré à la résistance protestante (Évangélique) avec carte interactive, textes et images. Il y côtoie une soixantaine de personnalités, de Dietrich Bonhoeffer (un lien - le mot est juste - est proposé dans la page) qui joua un rôle si positif pour lui, à Martin Niemöller qui ne lui laissa pas un bon souvenir...
L'édition allemande de Mon père, Hitler et moi (éditions Donat à Brême) est mentionnée dans la bibliographie.
C'est ici !
Rédigé à 14:07 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Dans les milliers de courriers laissés par mon père, j'ai retouvé deux lettres que je reproduis ci-dessous.
La première date de 1975. Elle a été écrite par un soldat allemand qui était à La Chavatte au même moment que mon grand-père. Il y a une page dans un parfait français et une page en allemand peut-être issue d'un second courrier. Le désordre de mon père a malheureusement fait disparaître quelques éléments du puzlle.
La seconde lettre date de 2005 et montre que mon père, toujours obsédé par la mort du sien, avait trouvé un correspondant vivant à proximité qui s'était engagé dans une méticuleuse enquête de terrain et d'archives. J'ai seulement préservé son anonymat, quelle que soit la sympathie que sa patience m'inspire et l'envie que j'ai de l'en remercier publiquement.
Rédigé à 19:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Il y a désormais 100 ans que mon grand-père, Franz Adolf Chales de Beaulieu, est allé se faire tuer près du village de La Chavatte dans la Somme. Il est difficile de savoir la date exacte de son décès.
Une simple recherche permet de trouver bien des soldats tués au même endroit entre le 1er et le 2 octobre 1914 (par exemple ici). Combien sommes-nous aujourd'hui qui ne seraient pas en vie si ceux-là n'étaient pas morts ?
La tombe de mon grand-père est au cimetière de Bergstrasse à Berlin. En s'y rendant, ma cousine Gaby Oelrichs a su, une fois de plus, refaire un lien entre passé et présent, entre tous ceux qui portent, au fond d'eux-mêmes, une longue histoire passant par Dantzig, Brême, La Chavatte, Berlin et la Bretagne.
Rédigé à 12:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Nouvelle conférence le 27 juin à Brême autour du livre : Mein Vater, Hitler und Ich. Visite à notre ancêtre, Henriette Gröning (1789-1868) au musée Focke (ci-dessous avec mon frère Jean-Christophe et mon cousin Pedro). Musée peu ordinaire qui présente ses réserves.
Rédigé à 12:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je suis arrivé à Brême directement Parkstrasse 7, l'adresse où mon père a passé son enfance mais où il n'y a aujourd'hui qu'un bâtiment neuf, le seul dans une rue où ne s'alignent que les belles demeures de la bourgeoisie brêmoise construites au XIXe siècle. Continuant ma route au hasard, j'ai fini par m'arrêter devant le bâtiment de la société Melchers où mon père a commencé son apprentissage à 16 ans.
Le soir, salle comble dans la vieille villa (rénovée) d'où a été donné l'ordre pour la Nuit de cristal à Brême le 9 novembre 1938 (le téléphone, conservé, permet d'entendre l'enregistrement du message criminel). La présentation de l'édition allemande de Mon père, Hitler et moi a attiré beaucoup de personnes qui connaissaient bien mon père. J'avais apporté des cartes postales (de Brême...) préparées il y a 20 ans par mon père mais jamais envoyées car probablement perdues dans ses papiers. Deux des destinataires étaient dans la salle ! Ceci suffit à résumer l'esprit de la soirée organisée par l'éditeur, Helmuth Donat, en présence de Karl Holl, le courageux, cahleureux et attentif traducteur. Il y avait aussi deux proches cousines (Gaby et Claudia) et plusieurs lointains cousins puisque l'endogamie était forte entre les familles de commerçants de la ville. Certaines personnes avaient apporté les dizaines de lettres expédiées par mon père et qu'elles avaient gardées. La vie fait des boucles.
Rédigé à 09:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Les éditions Donat viennent de publier la version allemande (revue et augmentée) de Hitler, mon père et moi. Il est possible de le commander directement ici : http://www.donat-verlag.de/buch-detail.php?buchid=292&katid=5
L'édition allemande a bénéficié d'une traduction méticuleuse et sensible de Karl Holl qui a aussi écrit une postface. Wolframm Wette (l'auteur du livre Les crimes de la Wehrmacht dont j'ai parlé ici et dans trois autres notes) a bien voulu rédiger une belle préface. Hemuth Donat, l'éditeur, a apporté de nombreuses précisons, en particulier sur la personnalité et le parcours d'Hemuth Groscurth. Un index d'environ 150 noms a été ajouté.
J'aurai le plaisir de participer à la présentation du livre, à Brême, autour du 19 juin 2013.
Rédigé à 12:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 19:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
François/Franz de Beaulieu est né le 12 février 1913 à Brême et chaque jour son histoire continue.
Nous sommes faits de la longue histoire de ceux qui nous ont précédés depuis des générations et décrypter leurs vies est d’abord un moyen de savoir qui nous sommes. Ce qu’ils ont vécu nous a fait aussi sûrement que tout ce que nous avons appris. Notre mémoire est aussi la leur et, parfois, nous pouvons même reconstruire ce qui a été brisé de leur passé pour que leur histoire, la nôtre et celle de tous les autres y gagne du sens et agisse sur le présent.
Rédigé à 00:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J'ai déjà parlé de l'échange étonnant qu'à eu mon père en 1961 avec le juge de la cour martiale (Kriegsgericht) qui l'avait condamné en 1943. De nombreux germanophones visitant ce site, je ne voudrais pas les priver de l'roiginal intégral de la lettre d'Elmar Brandstetter qui se justifie par la mansuétude de la condamnation. C'est l'exemple typique d'un de ces juristes qui a commencé sa carrière en plein nazisme l'a achevée sans problème ni remords apparent en République fédérale.
Elmar Brandstetter est né en 1908 et a fait une brillante carrière après 1945 malgré son engagement pour une militarisation totale de la Volksgemeinschaft(la communauté du peuple) voulue par Hitler (il affirmera « la communauté militaire est aujourd’hui la constitution du peuple »). Il restera juge de la cour de discipline militaire et remettra régulièrement à jour son Manuel de droit militaire publié pour la première fois en 1939. Il n'est pas habituel qu'un juge, qui plus est, un juge militaire ayant fait allégeance à la justice nazie, écrive à celui qu'il a contribué à envoyer à une mort quasi certaine. Sa lettre montre que son activité pendant la guerre ne lui a jamais posé de problème de conscience. Avoir été plus "clément" que le Tribunal du peuple semble l'exempter de toute culpabilité pour d'avoir accepté d'importantes responsabilités au sein de la machine répressive nazie.
Voici une traduction partielle du fac-similé qui suit.
"Monsieur le Pasteur
Après vos courrriers, je me rappelle encore très bien de votre procédure. Une réponse aurait toutefois été facilitée si vous m’aviez transmis une copie des jugements de l’époque.
Il serait sans doute plus facile, dans une conversation personnelle, d’éclairer la situation d’antan et de discuter de la réalité de ce temps malheureux. Mais comme il n'est pas possible d'en parler, je vais essayer de mettre mes pensées sur papier, et trouver, j’espère, votre compréhension.
D’abord il me semble important de démontrer que de tous temps les instances judiciaires étaient liées aux lois respectives de leur époque. Le tribunal fédéral a ainsi déclaré (p.ex. tome 2, page 174) :
Il est dans la tradition et l'expérience de tous les peuples civilisés que, dans une époque de menace de guerre ou de danger politique, un état laisse les tribunaux exercer avec la plus grande fermeté et bénéficier d’une large liberté de procédure.
Prenez aussi en considération l’injustice qui caractérisait la pratique habituelle des instances qui avaient la charge, en dehors de la WEHRMACHT, de poursuivre les soi-disants phénomènes de résistance à l'autorité publique (Zersetzungserscheinungen).
Votre procédure est à mettre dans ce contexte. C'est ce qui permet de comprendre que des membres compréhensifs de la WEHRMACHT et les avocats de la défense mettaient tout en œuvre pour empêcher la remise des procédures soumises à la loi de guerre à la justice générale, car ils voyaient dans un jugement par un tribunal de guerre la seule possibilité de sauver le prévenu.
Nombre de cas tragiques prouvent qu'ils avaient raison car ceux-ci, retirés des tribunaux de guerre sous la pression de la GESTAPO, ont été transférés au Tribunal du peuple et et ont été condamnés à la peine capitale.
C'est la position des tribunaux de guerre qui explique la haine d’Hitler vis-à-vis des tribunaux de la WEHRMACHT (voir aussi Deutsche Richterzeitung S.440/43 [document joint]).
Je suis déçu et surpris que vous, M. le Pasteur, ne reconnaissiez pas que, dans la situation de l’époque, la simple remise de la procédure à un tribunal du peuple ou un tribunal spécial aurait scellé votre destin de façon définitive.
Apparemment vous sous-estimiez et vous sous-estimez toujours le danger dans lequel vous vous trouviez. Le temps qui a passé depuis vous fait oublier facilement la dureté de la législation et la cruauté avec laquelle elle a été interprétée et pratiquée.
Votre avocat, un avocat berlinois expérimenté, avait bien compris la volonté du représentant de l'accusation et du tribunal et il a rendu hommage à ce choix. Pendant la pause de l'audience, il m’avait dit spontanément, à quel point le ton du procès était bon et qu’il se distinguait en cela du ton des tribunaux spéciaux. Il m’a aussi fait part de sa joie que le cas ne soit pas passé en jugement devant un tribunal spécial, mais devant le tribunal de guerre. Il m’a exprimé sa reconnaissance par rapport à la clémence de ma demande. Je suis certain que votre avocat s’est aussi manifesté dans ce sens envers vous. Elmar Brandstetter"
Rédigé à 08:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Brandstetter, Kriegsgericht
L'ouvrage de Jean Le Dour qui vient de paraître aux éditions Les Portes du large est une somme d'érudition. Richement illustré, il passionnera les historiens mais aussi les amateurs de romans. La plupart des personnes qui sont évoquées dans le livre ont été bousculées par la vie et on connu des destins exceptionnels.
Henriette de Beaulieu est née en 1674 et a été la première femme européenne connue comme peintre en Amérique du Nord. Elle est la fille de François et Suzanne de Beaulieu réfiugiés à Londres en 1687 avec son frère Henri. En 1694, elle épouse Robert Dering, 25 ans, fils du baronet Sir Edward Dering chez qui elle avait été placée. Le couple s'installe en Irlande et va avoir deux fille. Robert meurt en 1704. En 1705, elle se remarie avec un pasteur veuf, Gideon Johnston (1668-1716) qui, lui, a deux garçons. Ils partent trois an plus tard pour Charleston. Henriette mourra dans cette ville en 1729.
Il faut cinq pages à Olivier Le Dour pour raconter sobrement et avec rigueur les aventures d'Henriette et de son mari, un homme pour le moins bizarre et impulsif. Je ne peux donc qu'encourager à lire ce livre où l'on trouvera la matière de cinq centes romans ainsi que la reproduction d'un portrait au pastel réalisé par Henriette de Beaulieu (on connait une quarantaine d'oeuvres qui lui sont attribuées).
Rédigé à 11:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Olivier Le Dour Huguenots