La propriété de Horn, située dans les environs de Brême, avec étang et maison de garde, était la résidence secondaire de la famille Oelrichs. Elle avait tout pour plaire à l’enfant qu’était mon père : on pouvait s’y rendre par une ligne de tramway hippomobile (on descendait après l'église de Horn) et le parc était planté d’une forêt d’arbres fruitiers ; chaque automne, on en rapportait des monceaux de pommes qui remplissaient la cave de la maison de Parkstrasse.
Après la mort de son mari, en 1923, et la crise économique, Henriette Oelrichs, mon arrière grand-mère (ci-dessus avec Franz et sa soeur Gisela), n’a pas eu d’autre ressource que de vendre la maison de Horn pour aider son fils Wilhelm à acheter une ferme au Paraguay et à élever ses cinq enfants. Sa fille (ci-dessous avec les enfants) héritant de la maison du 7 Parkstrasse à Brême.
Comment ne pas garder une insondable nostalgie de ces lieux d'enfance où tout n'était que jeux, tendresse et liberté ? Ils n'existent plus que dans ces vieilles photographies - mémoire seconde, la seule qui puisse encore se transmettre. La seule qui permette d'oublier un instant le bruit et la fureur du monde ?
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