Bonne année aux objecteurs de conscience

J'ai beaucoup réfléchi à l'anniversaire qui pourrait faire sens à l'aube de l'année 2011. Tant cherché, même que j'ai pris du retard dans la petite contrainte hebdomadaire que je me donne ici. J'ai bien failli publier la liste réalisée par mon ami Antonio des ministres de Franco encore vivants pour que nul n'oublie que ces hommes là ont tout accepté et rien renié. J'ai laissé de côté quelques anniversaires de mort et de naissance d'ancêtres divers et variés. Quand on dispose de longues généalogies, on peut en trouver pratiquement pour chaque jour de l'année... Pour faire sens auprès de mes lecteurs du bout du monde, j'ai bien failli opter pour les 70 ans du décès de Ludwig Quidde (né le 23 mars 1858 à Brême - mort le  4 mars 1941 à Genève). C'était un historien, écrivain, pacifiste et homme politique allemand dont le professeur Karl Holl  (que j'ai la chance d''avoir rencontré) a publié la biographie.  Prix Nobel de la paix en 1924 avec le Français Fernad Buisson (1841-1932), président et co-fondateur de la Ligue des Droits de l'homme. Mais , sans que cela soit contraditoire, j'ai préféré me souvenir de La campagne nationale menée il y a juste 50 ans autour de la grève de la faim de Louis Lecoin (1888-1971) pour la reconnaissance du statut des objecteurs de conscience. Sans doute notre monde préfèrera-t-il se souvenir du lancement, il y a cent ans du Titanic. Moi, je préfère m'inquiéter du naufrage de de cette belle école de pensée qu'était l'objection de conscience. Même s'il reste toujours la possiblité de dire "Pas moi !" comme le père de Joachim Fest refusant toute compromission avec le régime nazi (Pas moi, souvenir d'une jeunesse allemande antinazie), il était un moment dans la vie de tout garçon (et les féministes ont hélas fait l'impasse sur cette question) où l'occasion lui était donnée de choisir en toute conscience de faire un service civil de deux ans au lieu d'un service militaire d'une année (et je ne parle pas de l'époque où le choix se résumait à deux ans de prison). Bonne année donc aux objecteurs de conscience qui savent distinguer aujourd'hui ce dont ils ne veulent pas être.